La Chapelle de Saint Etienne
La Chapelle Saint Etienne de Besse
Deuxième chapelle romane des environ de l'an 1000.
Encore debout, apparemment sauvée de la ruine, mais couverte d'un enduit malencontreux, elle faisait partie du temporel du monastère de Saint Victor de Marseille en 1070, date à laquelle elle existait depuis quelques années dans sa forme actuelle.
Comme la plupart des églises du haut du moyen âge, elle est d'ailleurs certainement construite sur un temple gallo-romain, comme semble l'attester les débris de tegulae et de céramique recueillis dans les champs, au dessous de la chapelle.
Elle comportait initialement 3 portes dont l'une, latérale, permettait d'accéder au cimetière contigu. Le défunt passait ainsi directement de l'église où venait de se dérouler la messe mortuaire à la terre sacrée qui allait le recevoir.
Un autel cippe encore en place témoigne enfin de son ancienneté. C'est un bloc calcaire de 0.80mx0.46mx0.33m, ancêtre des autels-tables en pierre du XIème siècle qui suivront. Celui-ci est creusé à sa partie supérieure d'un petit creux carré de 8cm de profondeur : était recouvertd'une petite plaque de marbre de même dimension. Les autels blocs de ce genre sont très anciens, peut-être du VIième ou VIIième siècle et ont précédé les tables d'autel en grosses dalles horizontales.
Celui-ci appartenait donc à une église antérieure à celle du XIième siècle qui nous est resté.
Saint Etienne fut rebaptisée Saint Quinis le batard lorsque la chapelle du même nom, située sur la montagne du renon, fut définitivement attribuée à la commune de Camps.